Le Moulin BOLLIET (Pour plus de détails lire Anciennes usines à eau de Cerdon et LaBalme - Jacques Grimbot) Au cours de la construction de la route de Lyon à Genève, et selon des plans établis au milieu du XVIIIe siècle visant à élargir la traversée de Cerdon trop exiguë, il est indiqué que le moulin de M Devalerneau1 sera déplacé et reconstruit. Il apparaît qu’il se trouvait initialement près de la place au centre du village. Ce moulin qui se situe maintenant dans le village, rue René Lyot figure dans la section A – parcelle 985 – au lieu dit Sur l’Erieux2 sur le cadastre napoléonien. Il s’agit du moulin construit sur la rive droite du ruisseau de la Suisse, après la modification du tracé de la route à travers Cerdon à la fin du XVIIIe siècle. Claude Brunod en est le propriétaire peu après le début de la Révolution. Racheté par François Clerc homme possédant du bien il est loué en bail à Alexandre Brunod. Il devient la propriété d’Etienne Patard puis en janvier 1839 celle de Jean-François Bolliet. En un siècle il subira plusieurs transformations passant de plusieurs roues à augets à une seule et restera dans la famille Bolliet. Il est le second moulin de Cerdon en activité en 1908. Le dernier meunier sera Jean-Marie Bolliet fils de Jules (arbre généalogique Bolliet), dit meunier au bourg, dont la carrière débutera en 1927, et qui finalement en héritera de sa mère. En 1954, en vue de l’élargissement du chemin vicinal N°3, le canal est complètement couvert avec confection d’un ouvrage de prise d’eau et d’un bassin de dessablage. La fin de son activité se situe en tant que moulin à huile vers 1980. Anne Marie Prodon, dans son livre "l’Ame du Village" paru en 1983, rapporte les propos de Jean-Marie Bolliet sur son moulin dont l’activité n’est plus, à cette date, que celle du moulin à huile. A l’heure actuelle où un nouvel élan patrimonial se concrétise avec la réhabilitation de la cuivrerie de Cerdon, pourquoi ne pas envisager un renouveau du moulin Bolliet qui a conservé tout ses artifices et constituer ainsi un pôle supplémentaire avec Epierre dans le cadre d’un tourisme équilibré. Le problème récurrent posé par le canal d’amené et d’hypothétiques fuites peut être réglé au sujet de son chemisage entre le propriétaire et la commune engagée par son utilisation afin d’y acheminer des eaux fluviales. On pourrait aller plus loin et envisager une souscription auprès des vignerons locaux, la renommée du "cerdon" n’étant plus à démontrer ce qui leur attirerait une nouvelle clientèle patrimoniale. 1 De Valernod : possible Hugues Joseph de Valernod baron de La Batie, seigneur de Château-Gaillard, conseiller du roi, président premier en la sénéchaussée de Valence, vers 1745 ; propriétaire du château de La Batie en 1775. 2 L’erieu(x) [le rieu] ; le rieu du moulin : le canal qui amène l’eau sur les roues. |